Pourquoi Felice Mazzù s’est fâché
Déçu de la prestation de ses joueurs, le coach carolo ne les a pas épargnés.
- Publié le 08-10-2018 à 06h49
- Mis à jour le 08-10-2018 à 07h05
Déçu de la prestation de ses joueurs, le coach carolo ne les a pas épargnés. On l’avait rarement vu comme ça. Souvent, après une défaite de Charleroi, Felice Mazzù tente de tirer le positif d’une rencontre ou de remettre en cause ses choix. Après la défaite au Cercle, vendredi soir, on n’a rien entendu de tout ça.
Excédé par ce qu’il venait de voir, l’entraîneur carolo - qui avait été malade toute la semaine - a décidé de mettre le doigt, sans filtre, sur ce qui n’avait pas fonctionné. Quitte à ce que son discours ne plaise pas. Voici pourquoi.
Parce que ses joueurs l’ont énervé. "La plupart de mes joueurs ont raté une étape dans leur carrière et c’est pour ça qu’ils sont à Charleroi. S’ils veulent retrouver leur niveau, ils doivent d’abord penser à l’équipe" , a asséné le coach carolo. Il s’agit de la phrase la plus forte de son interview d’après-match. La plus réaliste aussi. Si des joueurs comme Cristian Benavente, formé au Real Madrid, ou Massimo Bruno, recruté pour 8 millions par Leipzig il y a quelques années, sont aujourd’hui à Charleroi, ce n’est pas par choix. C’est parce que, à un moment donné dans leur carrière, quelque chose n’a pas tourné comme espéré. Ils doivent s’en rendre compte et apporter plus que ce qu’ils ont apporté vendredi s’ils veulent prétendre jouer plus haut. Tout simplement.
Parce que les idées ont manqué. Si Bruno et Benavente sont théoriquement les leaders techniques du Sporting, les autres Zèbres n’ont pas été plus inspirés. Les passes, quand elles étaient réussies, n’étaient jamais surprenantes et Charleroi a manqué de créativité et de surprise dans son jeu.
Parce que la mentalité a été défaillante. L’état d’esprit, c’est, habituellement, cette valeur louée par le coach zébré après chaque résultat, même négatif, lorsque ses joueurs ont tout donné. Vendredi, il avait clairement le sentiment que ce n’était pas le cas. Et que les valeurs du club (humilité, solidarité, travail) ont été bafouées le temps d’une soirée.
Parce que la spirale positive est brisée. Alors que Charleroi restait sur une spirale positive et un bilan de 8 points sur 12, l’élan s’est brisé au Stade Jan Breydel vendredi soir. Et pour que cela ne laisse pas de traces, une remise en question générale semble indispensable.